21 avr. 2008

"Spondy"

Voici quelques notions sur la Spondylarthrite dont je souffre.
J'ai trouvé les informations sur le site de la Société Française de Rhumathologie.


Définition :

La spondylarthrite est un rhumatisme inflammatoire douloureux qui se caractérise par sa localisation préférentielle à la colonne vertébrale et aux articulations sacro-iliaques du bassin, avec un risque au cours de l'évolution de survenue d'un enraidissement progressif. Cette pathologie peut également atteindre les articulations périphériques (celles des membres inférieurs surtout) et d'autres organes comme la peau, l'œil ou l'appareil digestif le plus souvent.





Les atteintes :
Il faut distinguer les atteintes dites axiales, des atteintes périphériques.


On entend par atteinte axiale, les lésions au niveau de la colonne vertébrale, du bassin, et de la paroi thoracique antérieure.


L'atteinte de la colonne rachidienne peut se localiser à n'importe quel étage, du rachis cervical au rachis lombaire. L'inflammation siège au niveau des ligaments et des articulations entre les vertèbres.




Au bassin, ce sont les articulations sacro-iliaques (figurées en rouge sur le schéma) qui sont la cible privilégiée de la spondylarthrite. Elles sont situées dans la fesse, entre le sacrum et l'os iliaque.



Enfin, le thorax peut être atteint. La cage thoracique est constituée en arrière de la colonne vertébrale, en avant du sternum et latéralement par les côtes qui s'articulent en avant avec le sternum et les vertèbres en arrière.



Les atteintes périphériques, comprennent toutes les autres articulations des membres supérieurs et inférieurs. Ce sont surtout les grosses articulations comme le genou ou la hanche qui sont touchées.



Les articulations des doigts et des orteils sont également atteintes, avec une inflammation non seulement de la synoviale, mais aussi des enthèses.

Enfin, l'atteinte inflammatoire des enthèses touche préférentiellement le talon.
Plusieurs structures peuvent être touchées :

  • l'insertion du tendon d'Achille sur l'os ;
  • les bourses séreuses de part et d'autre du tendon ;
  • et l'insertion sous le talon de l'aponévrose plantaire.




Il existe au cours de la spondylarthrite des localisations extra-articulaires. Parmi les plus fréquentes, on retrouve des atteintes cutanées, oculaires et intestinales
(moi c'est l'atteinte intestinale que j'ai :o( )


Evolution :


Chaque spondylarthrite évolue sur de nombreuses années et d'une manière très variable. Il existe ainsi des formes où la gêne est très minime, et d'autres à l'opposé qui vont entrainer une atteinte importante. L'évolution va être fonction d'une part de l'atteinte inflammatoire et d'autre part de l'atteinte structurale, c'est à dire des lésions ostéo-articulaires.


L'évolution la plus fréquente est celle qui voit des poussées inflammatoires régressant totalement sans entraîner de complications ostéo-articulaire ou autres. Dans certains cas, ces poussées vont générer des complications pour certaines localisations. Enfin, il peut y avoir des cas où la spondylarthrite évolue par poussées sur un fond d'activité permanente, sans véritable accalmie.


Il faut savoir également qu'il n'existe pas de parallélisme entre l'intensité des douleurs et celle du développement d'une ankylose.


Le handicap fonctionnel, est donc extrêmement variable d'un cas à l'autre.


L'évolution de chaque spondylarthrite est particulière et différente d'un cas à l'autre. Il est difficile de parler de guérison, car même dans les cas où aucune nouvelle crise ne survient pendant plusieurs années, la maladie peut reprendre son cours à n'importe quel moment.
Certaines complications peuvent évoluer pour leur propre compte, nécessitant un traitement particulier. C'est le cas par exemple de certaines complications cardiovasculaires dont la fréquence est augmentée.
Mais, il faut savoir que le plus souvent la maladie n'est pas agressive, et que donc l'espérance de vie est la même que celle de la population générale.

Les répercussions de la spondylarthrite dans la vie quotidienne peuvent être nombreuses. Certaines tâches ménagères peuvent devenir compliquées, ainsi que les activités de bricolage ou de jardinage.
La fatigue qui accompagne souvent les spondylarthrites rend parfois difficiles les activités de loisir ou sportives.
Les trajets en voiture nécessitent des aménagements du véhicule et la connaissance des bonnes attitudes à adopter.
Face à ces difficultés qui peuvent survenir à un moment ou à un autre, au cours de l'évolution de la spondylarthrite, il existe des solutions.


Les traitements :

Les traitements sont nombreux. Ils vont avoir deux objectifs :
  • d'une part, ils doivent combattre la douleur et l'inflammation
  • d'autre part, ils doivent éviter la survenue des complications éventuelles.

On peut donc distinguer dans le premier cas, les médicaments dis symptomatiques. C'est à dire ceux qui agissent sur les manifestations de la maladie, et les médicaments dis de fond, qui eux combattent la maladie elle-même.

Les traitements de fond se caractérisent par le fait qu'ils n'agissent pas immédiatement (contrairement aux traitements symptomatiques), sur l'inflammation et la douleur. Plusieures semaines (voire mois) sont en général nécessaire avant de pouvoir juger de leur efficacité. Il est donc important de ne pas les arrêter prématurément. On les emploie dans la spondylarthrite, lorsque les traitements symptomatiques (AINS et infiltrations locales), correctement prescrits ne sont pas assez efficaces. À long terme, on espère aussi qu'ils sont capables de modifier le cours évolutif de la maladie.


Il s'agit des médicaments suivants :

Aujourd'hui, une nouvelle génération de traitement de fond est arrivée, avec l'avènement des biothérapies. C'est en particulier les anti-TNF alpha qui ont une plus grande rapidité d'action que les traitements de fond « classiques ».


Mais le traitement de la spondylarthrite ne se résume pas à prendre des médicaments. Les traitements non médicamenteux sont tout aussi importants.

Ainsi, la rééducation va chercher à prévenir l'installation d'une raideur, en les faisant bouger correctement et en les mettant au repos dans de bonnes conditions.
De même des appareillages tels que des corsets ou d'autres orthèses vont rendre service dans certains cas.
Des gestes locaux sont également possibles, comme les infiltrations de corticoïdes.
Enfin, la chirurgie peut s'avérer utile dans certains cas.


L'information sur la maladie est également un point qu'il ne faut pas négliger. Elle peut être délivrée par le médecin rhumatologue, ainsi qu'au cours de séances collectives où un enseignement sur toutes les facettes de la spondylarthrite ankylosante est délivré par plusieurs spécialistes (rhumatologues, kinésithérapeutes, infirmière, psychologue, etc...) Grâce à cette information, la personne sera à même de participer activement à la gestion de sa spondylarthrite.


L'effet des cures thermales en rhumatologie s'explique plus par les soins qui les accompagnent (c'est à dire les bains, les douches, les enveloppements de boue, et les soins de rééducation) et la prise en charge globale que par la composition elle-même de l'eau. Si les cures thermales n'ont pas d'effet sur le processus évolutif de la maladie, en revanche elles sont l'occasion de se trouver dans un milieu privilégié pour se reposer. Elle permet également un éloignement de son environnement habituel. et de ses soucis. Attention toutefois, il faut savoir que si la personne est en poussée inflammatoire importante de sa spondylarthrite, ce n'est pas le moment de faire une cure. c'est même une contre indication.
Sur le plan pratique, la cure devra être prescrite par le médecin sur un formulaire spécial de demande d'entente préalable, à envoyer à son centre de Sécurité Sociale. Si l'accord est obtenu, vous pourrez bénéficiez du remboursement de 65% des frais liés aux soins thermaux et de 70% des soins médicaux. Le solde restant à votre charge, sera éventuellement pris en charge par votre mutuelle. Vous pouvez également bénéficier d'une prise en charge à 100%.



Il existe des associations, des forums pour ne pas se sentir isolé dans la maladie et échanger avec des personnes ayant les mêmes troubles. C'est également important. En tout cas pour moi!!!!

Me concernant, j'attends avec impatience de ne plus être en poussée inflammatoire ( qui dure depuis 6 mois tout de même...) pour aller en thalassothérapie avec ma mère histoire de souffler un peu ;op


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et bien "ma chérie", moi je te laisse un commentaire sur cet article car ma fille a souffert d'une "spondy quelque chose"...et je sais que c'est préoccupant . En fait, ce n'est pas la même chose que toi, c'était une spondylolyse qui l'a obligée à porter un corset et je suis toujours en alerte du moindre mal...Alors BON COURAGE !